Rendez-vous fin novembre au Ghana pour savoir si le Cameroun organisera bien la Coupe d’Afrique des nations 2019 l’été prochain. En décidant d’attendre la tenue de l'élection présidentielle camerounaise (7 octobre), le président de la Confédération africaine de football (CAF) a d’une certaine manière sous-entendu qu’il ne voulait pas mettre les autorités locales dans l’embarras, Paul Biya en tête. Le chef de l’Etat a en effet fait de la tenue de la CAN 2019 une promesse.
« Nous ne voulons pas perturber la campagne, a indiqué le patron de la CAF, Ahmad, au site lemonde.fr, alors qu’une décision sur la CAN 2019 était pourtant espérée ce 28 septembre en Egypte, lors d’une réunion du Comité exécutif (ComEx) de la Confédération. En 2017, la CAF avait attendu la fin de la présidentielle au Kenya pour annoncer sa décision de lui retirer l’organisation du Championnat d’Afrique des nations [le CHAN, deuxième compétition africaine la plus importante après la CAN, Ndlr]. Ce n’est pas moi qui vais décider seul si le Cameroun peut organiser ou non la compétition ».
Nouvelles visites d’inspection au Cameroun
Il n’empêche : ne pas conforter le Cameroun en tant que pays hôte, à 9 mois d’une phase finale désormais annoncée du 15 juin au 13 juillet, est un signal négatif envers le pays désigné en septembre 2014.
Ce vendredi, le Comité exécutif a étudié le rapport dressé par ses propres services ainsi que l’audit réalisé par le cabinet Roland Berger sur les préparatifs camerounais. Une « vidéo projetée a permis de constater un retard important dans la réalisation des infrastructures », indique le rapport du ComEx.
Ahmad n’a jamais caché son inquiétude concernant l’avancement des travaux. « Il y aura encore un complément de visite d’inspection sur les infrastructures, a indiqué Ahmad, ce 28 septembre au micro de Cellou Tata Diallo. Il y aura une visite d’inspection sur la sécurité. Et nous nous retrouverons fin novembre 2018 pour prendre la décision qu’il faut ».
«Pourquoi ne parle-t-on pas de l’Afrique du Sud ou de l’Egypte ?»
Interrogé par lemonde.fr sur les recours éventuels, le Malgache n’exclut pas le Maroc, régulièrement annoncé comme solution toute désignée. Mais il ajoute : « Pourquoi ne parle-t-on pas de l’Afrique du Sud ou de l’Egypte ? Ces pays disposent de toutes les infrastructures nécessaires. »